Rendez-vous 1: Une page vocabulaire de Catherine Chapeaute
Le Chapeau en expressions ...
Chapeau bas ! ou Chapeau ! (utilisé dès 1694 d’après Alain Rey) exprime l’admiration
Tirer son chapeau à quelqu’un (dès 1585) exprime une marque de respect
Travailler du chapeau (dès 1935) signifie « déraisonner »
Sortir du chapeau de quelqu’un veut dire sortir de l’imagination de quelqu’un
Faire porter le chapeau (dès 1928) veut dire « tenir quelqu’un pour responsable d’une faute » ; cette expression vient de l’idée de « coiffer quelqu’un » pour en médire (XVIIème siècle)
Manger son chapeau: se déjuger publiquement
En baver des ronds de chapeau: la première acception de cette expression a vieilli sans avoir disparu; elle signifie la stupéfaction ravie. Claude Duneton explique l'origine de cette expression: "parodier l'émerveillement d'un petit enfant qui bave de surprise, laissant couler de gros ronds de salive." L'acception courante signifie "souffrir beaucoup, soumis à une rude épreuve physique ou morale. Le glissement de sens vient du verbe "baver" qui exprime de plus en plus couramment la douleur. Pierre Perret utilise cette expression dans sa chanson Gourrance:
"Et je siffle en vain ce refrain
L'air qu'elle me sifflait dans son bain
Je siffle et j'en bave des ronds de chapeau
Malheureux comme un Russe au Congo."
Servir de chapeau signifie « couvrir », « assumer la responsabilité »
Sur les chapeaux de roues (1928) veut dire « à toute allure »
Le chapeau d’un article est le court texte qui précède un article ou un écrit (1907)
Chapeau la prof à double casquette!
A mardi prochain pour une nouvelle page de
L’indispensable culture de l’accessoire